Quelques semaines après la mise en service, les techniciens de
maintenance constatent un bruit anormal (ça "ferraille"). Ils démontent
les essieux : les roulements à billes, prévus pour n'être révisés que tous
les 2 ans, sont gravement endommagés. On les change, et on en expédie chez
le fabricant pour analyse, mais les ingénieurs ne comprennent pas et
passent l'incident à "pertes et profits". Quelques semaines plus tard, le
même phénomène se reproduit. Panique. On dépèche les ingénieurs sur place.
Ils ne comprennent pas, tout est conforme. Un Dimanche, l'un des
ingénieurs, pour se changer les idées, va se promener. Il passe le long de
la voie (le métro est en partie en surface, voir photo). Il apperçoit un
ouvrier en train de pulvériser un produit sur la voie. Il s'en approche.
Ca sent... l'acide nitrique. "Qu'est-ce que vous faites??". "Je désherbe,
Senor.". "Mais ça sent l'acide nitrique, votre truc!". "Oui, Senor, contre
les cactus, y a que ça qui marche." "Oh NdD! mes
roulements!". |
La fusée décolle, fait quelques centaines de mêtres... et le moteur
s'arrête. Elle retombe en mer. On envoie des pêcheurs de perles Guyannais
(authentique) chercher les débris. Ils remontent le moteur. Dans l'un des
tuyaux, on trouve un chiffon rouge. Sabotage gauchiste? Non : lors du montage du moteur, un technicien ne parvient pas à connecter deux tuyaux, comme indiqué sur le plan. Alors il donne un petit coup de lime. Mais, pour respecter la procédure, il faut qu'il avertisse son supérieur qu'il a du faire quelque chose qui n'était pas prévu. Or on est Vendredi soir, il n'y a plus personne. Alors, comme le veut la tradition des chaudronniers dans ce cas, il redémonte et met son mouchoir dans le tuyau. Et pendant le week-end, il tombe malade. Le collègue qui le remplace le Lundi prend les deux tuyaux, les ajuste sans difficulté, et voila. |
L'un des problèmes, sur ce type de fusée, est de stocker l'hydrogène
en attendant le lancement. L'hydrogène, plus petite de toutes les
molécules, a en effet tendance à s'échapper. Il y a quelques années, un
Laboratoire met au point un nouvel alliage, à base de... X,
particulièrement peu poreux à l'hydrogène. Dorénavant, tous les bidons
sont fabriqués avec cet alliage. La veille du lancement, on sort les
bidons du hangar... ils sont à la pression atmosphérique! Les chercheurs,
les ingénieurs, les techniciens... tout le monde cherche l'erreur. En vain
: tout a été fait selon la procédure, tous les essais avaient été
couronnés de succès... qu'a-t-il bien pu se passer? Finalement, on fait appel à un enquèteur privé, qui suit consciencieusement la chaîne, depuis la fabrication jusqu'au stockage, en passant par le remplissage. Et il remet un rapport, disant que tout est conforme à la procédure, sauf un petit détail : au moment du stockage, il y a un ouvrier qui pèse les bidons pour vérifier qu'ils sont bien pleins (ça, c'est prévu), et qui écrit "Ok" avec un marqueur BalkTM sur les bidons qui ont la bonne masse... et ça, c'est pas prévu. Après analyse, il s'avère que l'encre des marqueurs Balk décompose l'alliage à base de X. |
4 Juin 96, Vol 501 : la nouvelle Ariane décolle, monte à 4000m en 37s,
se retourne et fonce vers le sol. Un système de sécurité la fait exploser
avant la catastrophe. Que s'est-il passé? Elle était équipée d'un composant avec lequel on n'avait jamais eu de problème sur Ariane 4, destiné à mesurer l'accélération pour renseigner l'ordinateur de bord. Ce composant travaillait sur 16 bits. Ariane 5 ayant une poussée nettement supérieure à celle d'Ariane 4, ce composant a fait un overflow et a envoyé un signal selon lequel l'accélération était négative. Alors le système de commande l'a retournée pour corriger. |
28 Mars 1979 : la centrale s'emballe grâââve. Et pourtant, les voyants
d'alerte s'étaient allumés, et il y a deux jeux de voyants, mais
l'opérateur n'a rien vu. Sabotage? Non : 1) sa corpulence, sa bedaine, l'a empèché de voir le premier voyant. 2) la veille, un responsable de la sécurité est venu placer un panneau "soyez vigilant!" qui l'empèche de voir le second voyant. |
Celle-là, seul un Mécanicien pourra la comprendre. Ne cherchez pas à
partir de la photo : j'ai mis un T34 alors que l'histoire concerne un char
américain. Pour améliorer le rendement, il est essentiel que les pièces tournantes soient aussi légères que possible. Sur notre char, il y a un arbre de transmission massif : |
Les diamètres et le matériau sont imposés. Le calcul montre que l'on
n'a pas besoin de toute cette masse. Facile : il n'y a qu'à faire un arbre
creux : |
Et ça casse. Parce que l'extrémité du trou est juste là où il y a
changement de diamètre extérieur, et où on a concentration de
contraintes. |
La direction enjoint à tous les services, et aux sous-traitants, de
faire des économies. Le responsable de la fabrication des portières
convoque ses ingénieurs. Après avoir regardé le plan sous toutes les
coutures, ils conviennent que la seule chose qu'ils puissent faire, c'est
de supprimer le joint en papier qui se trouve sous la poignée, et qui
manifestement ne sert à rien. Economie : 4 * 1 centime = 4 centimes par
véhicule. Quelques mois plus tard, les possesseurs de CX récentes viennent chez leur concessionnaire, parce qu'il y a des points de rouille autour des poignées. Les voitures étant sous garantie, on repeint les portières. Mais les clients protestent : les portières ne sont plus exactement de la même couleur que le reste de la carrosserie. Ok : on repeint tout. Coût : 3 kF par berline. Explication? Le joint ne sert effectivement à rien pendant le fonctionnement de la voiture. Cependant, lors du montage de la poignée, on donne un violent coup de maillet, et il évite qu'on n'écaille la peinture... Vieux truc de carrossier, oublié des ingénieurs. |
Pourquoi faut-il manger des épinards? Parce qu'ils ont une
exceptionnelle teneur en fer. Pourquoi? Parce que la dactylo qui a transcrit en 1890 les résultats de l'analyse a fait une faute de frappe, déplaçant la virgule d'un cran vers la droite. |
Nous avons environ 12 milliards de neurones, mais dans toute notre vie
nous n'en utilisons qu'environ 10%. C'est bien connu, et depuis
longtemps. Oui, depuis un temps où l'on n'avait absolument aucun moyen de faire une telle mesure. Cette idée reçue n'a aucun fondement, mais elle a la vie dure... |
Vous êtes dans une pièce sans fenêtre, et vous voulez savoir si vous
êtes dans l'hémisphère Nord ou Sud? Rien de plus simple : remplissez le
lavabo et videz le. Suivant le sens dans lequel tourne le tourbillon, à
cause de la force de Coriolis... La force de Coriolis dévie effectivement les bombes vers l'Est, et explique le mouvement des moussons. Mais dans votre lavabo, et compte tenu de la faible vitesse verticale des molécules d'eau, elle est inférieure de plusieurs ordres de grandeur aux forces de frottement et aux forces induites par les défauts de surface du récipient. |
Aux débuts de l'artillerie, on plaçait les canons aussi loin que possible de la cible, de manière à ce que le boulet ait le temps d'acquérir de l'impetus. |
Il faut faire passer des fils électriques, des canalisations de divers
fluides (freins, clim'...), et il y a des distances minimales à respecter
entre tout ça. Et il faut mettre une batterie de 12volts pour l'éclairage
d'urgence. Impossible, on a beau regarder le plan dans tous les sens, ça
ne passe pas. Puis vient l'idée géniale : on remplace la batterie de 12volts par deux de 6. |
C'est la première fois qu'on lance un satellite aussi lourd. Le
directeur de tir est très inquiet : on a eu beau enlever tout ce qu'on
pouvait, il reste 25 kg de trop. Alors quelqu'un dit : "allez me chercher une ponçeuse". Et elle est partie toute nue, sans peinture. |
One day a time management expert was speaking to a group of business students and, to drive home a point, used an illustration those students will never forget. As this man stood in front of the group of high-powered overachievers he said, "Okay, time for a quiz." Then he pulled out a one-gallon, wide-mouthed mason jar and set it on a table in front of him. Then he produced about a dozen fist-sized rocks and carefully placed them, one at a time, into the jar. When the jar was filled to the top and no more rocks would fit inside, he asked, "Is this jar full?" Everyone in the class said, "Yes". Then he said, "Really?" He reached under the table and pulled out a bucket of gravel. Then he dumped some gravel in and shook the jar causing pieces of gravel to work themselves down into the spaces between the big rocks. Then he asked the group once more, "Is the jar full?" By this time the class was onto him. "Probably not," one of them answered. "Good!" he replied. He reached under the table and brought out a bucket of sand. He started dumping the sand in and it went into all the spaces left between the rocks and the gravel. Once more he asked the question, "Is this jar full?" "No!" the class shouted. Once again he said, "Good!" Then he grabbed a pitcher of water and began to pour it in until the jar was filled to the brim. Then he looked up at the class and asked, "What is the point of this illustration?" One eager beaver raised his hand and said, "The point is, no matter how full your schedule is, if you try really hard, you can always fit some more things into it!" "No," the speaker replied, "that's not the point. The truth this illustration teaches us is: If you don't put the big rocks in first, you'll never get them in at all."