Formation Ouverte et à Distance des Informaticiens (formation initiale et formation continue)

« International e-Mi@ge »


«Informaticiens, gare à votre date de péremption.
 Corollaire inévitable de la course à l’innovation, l’obsolescence galopante des matériels, donc des savoirs, des compétences et des comportements…Entendez : des hommes !
Dans le domaine informatique plus qu’ailleurs, il faut piloter sa carrière avec intelligence pour ne pas, à l’approche de la cinquantaine, rester sur le carreau. »
(Le Monde Informatique – 29 septembre 2000)

 

Objet du projet

Le projet de développement présenté ici concerne l’élaboration d’un dispositif de formation utilisant les technologies de l’information et de la communication pour l'enseignement à destination des informaticiens.
Ce dispositif concerne aussi bien la formation initiale que la formation continue. Il est cependant plus orienté vers la formation des informaticiens en activité.
La formation est dispensée en deux langues : le français et l’anglais. [suite]

Un contexte favorable

L'ouverture de la formation aux publics européens et aux pays en voie de développement porte nous amène à proposer la formation projetée en français et en anglais, ce qui, compte tenu de la discipline, ne pose pas de problèmes insurmontables. [suite]

 

 

 

 

Objectifs et description générale du projet

 

Une formation complète d’informaticien, soit l’équivalent de trois années universitaires de formation générale et d’une année de spécialisation,

Les publics visés sont de trois types

 

Le modèle de formation MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises)

Institut Universitaire Professionnalisé (IUP) :

 Dans la plupart des Miages, la formation est organisée de manière présentielle avec toutefois l’intégration de publics de formation continue (en disponibilité pour suivre la formation) ou d’étudiants-apprentis (formules d’alternance) ou encore de personnes suivant des cours du soir.

La filière est organisée (2) comme suit :  












2

 
ORGANISATION TRADITIONNELLE MIAGE

 

 

Exemple 1 : un étudiant possédant un DUT Informatique et salarié à plein temps d’une entreprise souhaite obtenir en 3 ans la maîtrise MIAGE (après avoir été admis à s’inscrire). Il planifie son cursus sur ces trois années grâce à la capitalisation des modules.

[suite]

EExemple 2 : un informaticien ayant dix ans d’expérience souhaite obtenir le diplôme de Licence Miage ; il possède un niveau d’études Bac +2 (DUT Informatique par exemple). La validation des acquis professionnels lui permettra d’être dispensé de la préparation des modules du cycle “ DEUG Miage ” et de quelques modules, éventuellement, du cycle “ Licence Miage ».

[suite]

Exemple 3 : un informaticien en activité souhaite compléter sa formation par l’apprentissage de connaissances nouvelles. Un cursus spécifique, composé de divers modules, lui est proposé.

[suite]

 

Description del'organisation en général

A) de l’accès à des contenus composés

1)   de supports de cours interactifs accessibles à partir d’un poste client équipé d’un navigateur et connecté à Internet,

2)   de travaux pratiques proposés à l’apprenant dont les énoncés sont accessibles dans les mêmes conditions,

3)   de documents divers en ligne, d’études de cas (avec correction différée),

4)   d’informations pédagogiques et scientifiques ; liens hypertexte vers d’autres sites, bibliographie conseillée, etc.., …  

B) d’un tutorat effectué par échange de messages électroniques entre les enseignants et les enseignés (ou par tout autre medium),

C) de forums permettant à tous de s’exprimer et de procéder à des travaux coopératifs (voire mettre en place de vraies plateformes de coopération),

D) de regroupements “ physiques ” éventuels planifiés dans le temps et dans l’espace.,

E) par une structure de suivi des études bénéficiant directement de la structure d'IUP existante.

 Le poste client, nécessaire à la connexion aux ressources pédagogiques et aux travaux pratiques, peut être

Le serveur correspond à une concentration de ressources (éventuellement réparties) vers laquelle l’apprenant se connecte. Ces ressources sont structurées dans des répertoires sur le ou les serveurs. Les enseignants, responsables de modules, ont droit d’accès sur ces répertoires et peuvent donc, à tout moment, mettre à jour ou modifier les contenus accessibles par les apprenants.[suite]

Mise en œuvre

Les acteurs concernés par le projet sont

Ces acteurs peuvent être situés dans différents pays, cependant, le consortium de départ devrait être basé sur un réseau d’universités françaises et sur le CNED avec l’appui des organisations professionnelles (notamment Syntec, CIGREF, SFIB). [suite]

Le processus de réalisation est le suivant :

Phase 1 : Etude de faisabilité

A partir des filières existantes (3 années d’études), un cahier des charges précisant les contenus de la filière à médiatiser a été établi, portant sur les enseignements dispensés dans les Miages et sur le programme national proposé par ce réseau :

Phase 2 

 La réalisation des différents modules est partagée entre les différentes équipes pédagogiques partenaires du projet et donne lieu à la production des supports   pédagogiques :

Tous ces supports sont rédigés en français et lorsqu’ils auront été mis en ligne, une version anglaise sera proposée.[suite]

 Phase 3 

 Les contenus précédents sont "mis en situation pédagogique" pour un site Web ; les scénarii pédagogiques sont techniquement réalisés suivant les cas en animations ou en schémas de navigation par des liens hypertextes. Cette réalisation technique peut être confiée, soit à des équipes techniques universitaires, soit sous-traitée à des prestataires non universitaires.

Une certaine itération est à prendre en considération entre la phase 2 (pédagogique) et la phase 3 (technique) jusqu’à parvenir à un produit pédagogique satisfaisant.[suite]

Phase 4 

Chaque module réalisé et accessible à distance est expertisé pour validation et recette par des experts désignés par le comité de pilotage.

Phase 5 

 L’ensemble de la filière ainsi médiatisé doit faire l’objet d’une première exploitation en vraie grandeur sur plusieurs sites afin de valider l’ensemble du dispositif (incluant le tutorat, l’utilisation de forums, etc….). Cette phase n’est pas comptabilisée dans le projet dans la mesure où l’on considère qu’elle est prise en charge totalement par les établissements partenaires.

Un comité de pilotage rassemblant des représentants des organismes partenaires (commanditaires du projet, financeurs, équipes pédagogiques, équipes techniques) est constitué depuis le début du programme. Il a pour but de contrôler l’avancement du projet et de prendre les décisions nécessaires au succès de l’opération.[suite]

 

Estimation des moyens nécessaires

L’expérience de la réalisation de dispositifs de formation à distance, à partir de l’existence de filières traditionnelles,  montre que le temps nécessaire à cette réalisation est de l’ordre de grandeur de 10 fois la durée d’exploitation dans le système traditionnel. En d’autres termes, pour une filière traditionnelle proposant 1800 h d’enseignement (cas de la filière de formation des Miages prise en exemple), il est nécessaire de disposer de 18 000h de travail se répartissant en

en se basant sur les trois axes nécessaires au développement d’une formation à distance

Ce qui aboutit à un montant de 18 000 UC, soit de 4 500 KF (au taux de 250 F par UC) pour les frais de personnel.[suite]

 Synthèse des profils d'efforts à produire

Phase 1 (volume : 100 UC ) >  Pédagogie (75%) ; Organisation (25%)

Phase 2 (volume : 12 000 UC)   Pédagogie (90%) ; Organisation (10%)

Phase 3 (volume : 5 700 UC); Technique (90%) ; Organisation (10%)

Phase 4 (volume : 200 UC ) Pédagogie (70%), Technique (20%), Organisation (10%)             

Phase 5 (durée variable) Pédagogie (50%), Technique (20%), Organisation (30%)

 

Intérêt et nécessité d’une collaboration universitaire

Le projet de médiatisation d’une filière complète de formation d’informaticiens peut paraître ambitieuse. Cependant on peut la considérer, plus que d’autres projets analogues, comme très réaliste.

En effet, on doit rappeler que le réseau des MIAGE est un réseau très actif où depuis 30 ans des actions de concertation existent. L’existence de ce réseau, où les professionnels sont impliqués est un atout majeur.

Ensuite, presque toutes les Miages ont développé des outils pédagogiques qui pourront être réutilisés (la technique changera certainement, mais la pédagogie reste toujours récupérable). D’autres composantes universitaires, notamment d’autres IUP informatiques, ont aussi développé des produits de formation que l’on pourra intégrer au dispositif.

Enfin, en supposant que 10 universités (14 aujourd'hui) s’engagent dans le partenariat proposé , ceci signifie que chaque université se doit de préparer en moyenne entre 3 et 4 modules sur une durée de trois années ce qui est très raisonnable.

La construction d’une formation ouverte et à distance sera bientôt un passage obligé pour chaque établissement. Pour la discipline informatique, la demande de formation est forte. Les établissements tentés de répondre à cette demande sous une forme moderne, par utilisation d’Internet notamment, mesurent leurs atouts et leurs manques :

Conditions :

 On peut également considérer qu’une fédération d’établissements sur un même projet confère à celle-ci une crédibilité et une importance accrues. Bien que la collaboration entre universités françaises ne soit pas évidente pour un aboutissement effectif, les gains que l’on pourrait en retirer devraient être suffisants pour lever des barrières.

 En ce qui concerne l’exploitation du dispositif, le CNED pourrait jouer un rôle de représentant des universités partenaires en organisant en amont la promotion du dispositif de formation et l’information des candidats et en assurant la logistique de la diffusion conformément à son objet.